LA DETTE GRECQUE RISQUE DE FAIRE CRAQUER L'EUROPE

Publié le par David THÉODORE - Journal de l'actu

900048-1065739Depuis le 19 mai 2011, les spéculations sur la dette grecque font frémir l'Europe et les marchés financiers. En effet, dès le début des négociations européennes pour l'aide à apporter à la Grèce, les pays de l'Union savaient déjà qu'elle ne pourrait honorer ses remboursements. Mais il fallait rassurer les marchés, dans cette crise grave devenue une crise des solvabilités des États. Bon an mal an, une solution a été trouvée in extremis en faisant céder l'Allemagne grâce au F.M.I.

 

images-copie-5Aujourd'hui, ce qui était craint est en train d'arriver à grands pas. La dette grecque atteint 160% du P.I.B, ce qui est plus important qu' initialement prévu. Selon le quotidien grec "Isotimia", la Grèce par le biais de son Premier Ministre George Papandréou, est en train de  négocier avec ses créanciers pour un allongement de sa dette pour mieux pouvoir la rembourser.

 

En effet, la Grèce risque de ne plus être en capacité d'emprunter pour subvenir à ses propres besoins (payer ses fonctionnaires, payer pour son fonctionnement en général). Déjà, le 19 avril dernier, la BCE a fait savoir qu'une restructuration ne réglerait pas les problèmes de la Grèce, qui aurait condamnée à l'avenir à payer une prime de risque plus élevée. L'Espagne a émis mercredi dernier 2,487 milliards d'euros (à 10 ans) pour un ratio de couverture de 21 contre 1,8 auparavant et le Portugal a fait de même pour 1 milliard d'euros. Pour M. Silva, les rendements sont élevés mais totalement prohibitifs. De plus, le rendement du papier portugais à 3 mois, soit presque le même que celui de la Grèce, montre que maintenant que Lisbonne négocie un plan d'aide. Les investisseurs demandent une prime plus élevée".

 

Ses adjudications ayant trouvées preneurs l'Espagne démontre qu'elle ne risque peut être pas d'être associée au sort des pays périphériques, même si le risque de contagion n'est pas totalement écarté", selon Filipe Silva de Banco de Carregosa. Pour certains analystes, le Portugal gagne du temps (en attendant un plan d'aide), ces adjudications lui permettent d'avoir des liquidités immédiates qu'il a besoin.

 

Si bien que mercredi 27 avril, le coût d'assurance de la dette publique grecque à 5 ans contre 1 défaut atteint un nouveau record mercredi, tandis que le rendement de l'emprunt de l'État portugais 10 ans atteignait un niveau sans précédent depuis la création de l'euro (il a atteint hier un niveau quasi historique avec 1,49$). D'après l'organisme Markit, pour assurer 10 millions d'euros, il en coûte 1,275 million d'euros!

 

Pour ne pas affoler les marchés boursiers et les investisseurs, les autorités grecques martèlement qu'il ne s'agit pas de restructuration de la dette...Et ce, à l'encontre de ce qui disent les experts financiers! Mais l'Allemagne a proposé de mettre la Grèce sous tutelle budgétaire en donnant la possibilité à l'Union européenne decider directement de la politique bidgétaire de états sur-endettés. Sont visés, La grèce, L'Espagne, le Portugal, l'Italie et l'Irlande.

 

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Le problème de la crise des États de l'Union Européenne illustre tout simplement que l'Europe est incapable d'être unie que se soit économiquement, socialement (on se rappelle les difficultés qu'ont eu MM. Chirac et Jospin pour inscrire un pan social au traité de Nice...) et humainement (aujourd'hui la remise en cause du traité de Schengen). De plus, ce radeau de la Méduse qu'est l'Union Européenne, fait qu'au moindre souci, il y a propagation, épidémie avec une difficulté à contenir les problèmes due à une fausse union mais à une vraie individualité des États qui ressurgit. L'union européenne est désormais prête à tout pour sauver son idéologie, quitte à prendre les décisions les plus incroyables, incongrues au lieu de remettre en question sa vision de l'économie et de la société.

 

 

 

Publié dans Économie

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